CSPU
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La Dame aux Camélias
d’Alexandre Dumas


Personnages à créer

Julie Potvin et Pierre Pereira composent le couple mythique de la « Dame aux Camélias ». Comment perçoivent-ils leurs rôles ?

Qui est Marguerite ? Qui est Armand ? Comment apparaissent ces deux êtres ?

Julie : Marguerite est une sorte d’idole qui rayonne extérieurement mais s’avère fragile en profondeur. C’est un personnage ambigu puisqu’elle connaît son pouvoir sur les hommes et s’attache à un seul d’entre eux.
Pierre : Armand est littéralement habité par la passion. jeune, beau, un peu niais car son expérience de la vie est très limitée, il est animé par la jalousie et la peur de perdre la femme qu’il aime.

Nous avons affaire à des personnages d’autrefois. Mais sont-ils si éloignés de nos contemporains et, en particulier, des jeunes que vous êtes ?

Julie : Le décalage n’est pas très sensible. Un gros effort d’imagination n’est pas nécessaire pour les comprendre.
Pierre : Il s’agit de cas individuels qui se situent hors des normes. Ils ne représentent pas les Monsieur et Madame Tout-le-monde de leur époque. Armand, surtout, reste étonnant par son obstination, sa fidélité exceptionnelle. Pour le reste, ils sont plongés dans des situations qui n’ont rien d’invraisemblable. Mais ils s’accrochent à l’idée que l’amour peut transcender la mort.

L’un et l’autre passent par des moments extrêmes : de l’espoir au déchirement. Est-ce que cela ne vous complique pas la tâche ?

Julie : Extrêmes, c’est beaucoup dire. En fait, tout ce que vivent Marguerite et Armand est lié à leur amour. On peut donc les comprendre et s’identifi er à eux sans trop de problèmes...
Pierre : C’est vrai que chez Armand l’aff ectivité l’emporte, le cœur est constamment victorieux de la raison. Ceci dit, ces personnages sont assez complexes pour nous. Ils sont étrangers à notre monde, à nos habitudes. D’où l’intérêt du jeu ! S’ils nous ressemblaient, ce serait moins intéressant.

Comment avez-vous vécu les « rapports » avec la caméra ?

Pierre : Ce n’est pas facile au départ, comme il n’est pas facile d’assumer son image après coup. Mais ces impressions sont sans importance : c’est le public qui importe. Les images filmées sont un plus pour lui. Il y a donc un impératif essentiel : rester concentré sur son personnage.
Julie : Personnellement, je n’ai pas été trop dépaysée devant la caméra. Disons que le petit stress éprouvé était comme un stimulant. Et puis la réalisation d’un clip est amusante : on se prend vraiment au jeu...

Chanter en anglais : une épreuve ? un défi ? la réalisation d’un rêve ?

Julie : C’est plutôt drôle...
Pierre : Tout à fait d’accord, mais c’est le travail bien fait qui nous apporte cette joie. Travailler l’accent et puis la justesse...

Si ce travail vous enchante, c’est sans doute que vous n’êtes pas des néophytes...

Pierre : Je joue de la guitare et du djembé, mais je n’ai aucune formation comme chanteur.
Julie : J’en suis à ma onzième année de piano et je me suis formée au chant pendant un an.

Que retenez-vous dès maintenant de cette expérience ?

Pierre : Je crois que nous avons appris à nous dépasser en assumant un rôle peut-être lourd, mais bien agréable. Notre aventure n’est d’ailleurs pas diff érente de celles des autres, même s’ils ont moins de texte et moins de présence sur scène. Chacun est important. Le succès de la pièce est l’aff aire de chacun de nous.
Julie : C’est vrai, mais le plus dur reste à venir : il faudra supporter la pression, encaisser les inévitables critiques. Ça fait partie du jeu.

Et si la Fête devait un jour disparaître, quel serait votre sentiment ?

Julie : Ce serait dommage car c’est un événement qui mobilise et intéresse beaucoup de monde. Pierre : C’est évident : non seulement le spectacle présente de l’intérêt pour les jeunes et les moins jeunes, mais il est réalisé par des tas de gens. À ceux qu’on voit sur scène, il faut ajouter les techniciens et tous ceux qui donnent un peu ou beaucoup de leur temps, les équipes « restaurant » ou « vestiaires »,.... L’essentiel, finalement, c’est l’apport humain sous ces multiples formes...

Cette formule heureuse sera notre conclusion. Merci.
A.L.